Pastel de Henriette-Virginie DAUTEL signé de 1848

4 200,00

Description:

Pastel de Henriette-Virginie DAUTEL signé de 1848. Tableau signé de 1848. Henriette-Virginie DAUTEL (1803 - ?). Pastel à vie ovale signé et daté en bas à droite. Cadre en stuc doré. La jeune femme est représentée assise dans un fauteuil, coiffée avec des « anglaises » et une tresse en chignon bordé de fleurs, son corsage de dentelle piqué de roses, sur une robe de satin vert qui découvre les épaules.  La vogue des portraits, qui commence à la fin du XVème siècle, bat son plain aux XVIII éme et XIX éme siècle, jusqu’à la photographie (à ses débuts d’ailleurs essentiellement comme substitut du portrait peint). Un portrait est la représentation -subjective- d’une individualité (ou d’un groupe de…) à usage de partage mémoriel, soit social ((figures de souverains, etc.), soit personnel (familial, etc.). Certes les anciens romains de familles patriciennes gardaient dans leur « domus » les effigies en cire ou en terre de leurs illustres aïeux, mais il ne s’agissait que de masques mortuaires. Les « portraits du Fayoum » présentaient des personnages sais « sur le vif », mais morts. Les portraits européens (au sens large) sont des portraits de personnes vivantes, faits à un instant T, et parfois re-produits à différents âges...  Là, nous sommes en présence d’une jeune et belle personne, mise en valeur à un moment particulier de sa vie. Veut-on la fiancer ? L’est-elle ? ou déjà jeune mariée ? On ne sait. Elle pourrait être la cousine d’Emma Bovary. Vêtue à la mode, elle porte des « anglaises », comme la reine Marie-Amélie, ou sa belle-sœur Adélaïde, et toute la bonne société. Son corsage, très décolleté, reprend ce qu’en France, on imagine être « espagnol » ou « italien », et qui se porte plutôt en soirée, ou au bal (toujours Madame Bovary !). L’art du peintre a été de magnifier son personnage. Certes cette dernière paraît quelque peu écrasée par ce à quoi on lui demande de participer, sourire timide et épaules renfoncées, mais c’est cette nature que l’artiste a su saisir : dans une société où les femmes -les jeunes filles- sont, dans les classes supérieures (et notre modèle y appartient ou tend à y appartenir), un élément (pour ne pas dire un pion) dans une stratégie d’escalade sociale ou financière, le sujet du portrait est à un tourant de sa vie, qui lui échappe. Parée pour le sacrifice, elle en est la victime : elle n’aura jamais été aussi belle qu’au moment où elle ne fait que subir. Paradoxe des destinées… Matière : Pastel / Bois Epoque : Circa 1920 Retrait en magasin gratuit. Pour toutes livraisons, contactez-nous par téléphone ou mail pour un devis personnalisé. Actuellement disponible à : Paul Bert - Saint-Ouen (93)

Dimensions

HAUTEUR100 cm
LONGUEUR86 cm
PROFONDEUR5 cm
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