Miroir en marqueterie du XVIIIème siècle

2 800,00

Description:

Miroir en marqueterie du XVIIIème siècle. Miroir dans un encadrement en doucine, à décor de marqueterie, avec des réserves de fleurs et d’oiseaux.  Le cadre de ce miroir est un très beau travail d’ébénisterie. Il conjugue l’art du placage de bois précieux et celui de « la peinture en bois », la marqueterie. Si au XVIIème siècle l’optique a fait des grandes avancées depuis le Moyen Age, la miroiterie est encore à ses débuts, empiriques, et chaque miroir une œuvre de valeur, hors d’atteinte pour la très grande majorité des populations européennes. Posséder un miroir est un signe ostentatoire d’accomplissement social, mais aussi toujours un peu magique. Naguère, on dissimulait les glaces derrière des rideaux, pour les protéger, mais surtout pour ne pas les user ! On cherche donc à les mettre en valeur, et les bordures de bois doré vont y contribuer tout au long du XVIIème siècle, avec le triomphe du baroque. Mais au début du XVIIème siècle, la profusion d’or et de clinquant n’est pas encore à la mode. Les Grandes Découvertes qui ont livré aux Européens le Nouveau Monde ont permis de rapporter dans les soutes de caravelles et autres galions, certes l’or et l’argent des mines d’Amérique du Sud, mais aussi les bois des forêts du « Brésil » (le nom dérive de la braise d’un feu de bois). Avec ces « bois des Iles » va naître un nouveau métier qui tire son nom de son matériau d’élection, l’ébène, que travaillent les ébènistes. Quand les anciens huchiers façonnaient des gabarits destinés à être recouverts de riches étoffes, les ébènistes vont fabriquer des oeuvres dont le bois lui-même sera la parure. Pour cela, ils vont polir et découper les bois, les assembler en jouant sur leurs oppositions de couleurs, voire accentuer ces couleurs en teintant la matière, et finir par dessiner des scènes que ces bois vont venir « colorier ». C’est un travail délicat et précieux que maitrisent d’abord des artisans flamands, qui l’apportent avec eux en s’installant dans les grandes villes, et en premier lieu à Paris, où ils fonderont des dynasties en francisant leurs noms (Bol devient Boulle, etc.). Les motifs sont la plupart du temps transcrits de gravures (comme pour les belles céramiques), ou de répertoires d’eaux-fortes qui fournissent patrons et motifs à des joaillers, graveurs, peintres et… ébénistes. Les thèmes repris le plus souvent pour les encadrements ou les tiroirs des grands cabinets sont de branchages fleuris et d’oiseaux, voire de cœurs dans les angles. Certains artisans se sont fait un nom en incorporant d’autres matières précieuses, comme les pierres dures -dont l’atelier grand-ducal de Florence, et ceux, impériaux de Prague ont porté la pratique au paroxysme- ou l’ivoire : un « maître au jasmin », anonyme par ailleurs, vient parsemer ses marqueteries de ces fleurs, dont la blancheur vient relever les couleurs de ses compositions.  Le début du XIXème siècle reprendra ces techniques et ses motifs, mais la raréfaction des bois précieux (en fait il n’y a plus « d’acajou de Cuba » depuis le début du XIXème !) entrainent un appauvrissement de l’éclat spectaculaire des couleurs, et tend à leur remplacement par des lacques et des dorures. Matière : Miroir / Marqueterie Epoque : XVIIIème siècle Retrait en magasin gratuit. Pour toutes livraisons, contactez-nous par téléphone ou mail pour un devis personnalisé. Actuellement disponible à : Paul Bert (93)

Dimensions

HAUTEUR100 cm
LONGUEUR90 cm
PROFONDEUR8 cm

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